Moshe Anbar, «La critique biblique à la lumière des Archives royales de Mari III: 1S 12,3», Vol. 79 (1998) 549-550
sans défense, ni ne l'ai vendu, ni ne l'ai mis en dépôt pour mes successeurs, ni ne l'ai donné à quelque humain que ce soit, en contre-don ou en cadeau.
[Et si, parmi] les chefs de service, les domestiques, [les travailleurs] qui [se trouvaient] dans le palais [lorsque] Yasma·-Addu est sorti... à la demeure de Bannum... pour ma postérité... ils ont vu... et qu'il ait pris quelque chose à Zimri-Lim, notre [Seigneur], je jure que je ne l'ai pas caché et... c'est lui qui s'en est emparé...
Ainsi on peut supposer que le milieu de vie des paroles de Samuel est un acte juridique qui s'est déroulé à la cour royale au temps où vécut l'auteur de notre passage. Par cet acte, les membres de l'administration royale ont déclaré leur innocence devant le roi (cfr. v. 3: "devant le Seigneur et devant son messie [= roi]").
Si on accepte notre rapprochement des deux textes, on ne peut qu'admirer l'ingéniosité de l'auteur de 1 S 12, qui se sert justement d'une déclaration d'innocence prise dans la vie palatiale pour l'intégrer dans un discours qui traite justement de l'établissement de la monarchie en Israël.