Marc Rastoin, «Pierre 'fils de la colombe' en Mt 16,17?», Vol. 83 (2002) 549-555
This note note intends to shed some light on the bar iona expression used in Matt 16,17. Even if the textual critique is almost unanimous, modern interpreters usually take it as a mispelling for ‘son of John’, or confess their perplexity. The semitic meaning of iona could help to rehabilitate an old Patristic reading, seeing a link between the dove (iona in hebrew and aramaic) and the Holy Spirit. This pun of the Matthean Jesus not only fits well in the immediate context but also agrees with the overall matthean theology.
(Mt 11,27b), en soulignant le rôle de l’Esprit Saint. De même que la révélation du Fils par la voix céleste en Mt 3,16 était rendue possible grâce à l’Esprit sous forme de colombe, c’est dans l’Esprit Saint que Jésus loue le Père en Lc 10,21-22 (dans le parallèle lucanien à Mt 11,25-27). En Mt 16,17, Matthieu complète la périchorèse: C’est le Père qui révèle le Fils ‘à celui à qui [il] veut bien le révéler’, Simon Pierre, grâce à la colombe, à l’Esprit Saint. Grâce à l’Esprit envoyé par le Père, Simon est rendu capable de confesser ce que la voix avait révélé en Mt 3,16.
*
* *
Résumons les cinq éléments qui peuvent être invoqués en faveur de cette hypothèse 13:
(1) Elle ne suppose pas une erreur dans la tradition orale ou une faute de copiste mais suppose l’existence d’un jeu de mots effectué délibérément, soit par Jésus lui-même, soit par la tradition araméenne reprise par le Jésus matthéen.
(2) Elle a le mérite de la simplicité en ce qu’elle ne suppose aucune référence au prophète Jonas. Elle ne fait pas appel à un autre ‘Jonas’, nom particulièrement rare à l’époque comme le relève J. P. Meier, et ne s’oppose pas à ce que le nom du père de Simon ait pu être ‘Jean’.