Moshe Anbar, «La critique biblique à la lumière des Archives royales de Mari III: 1S 12,3», Vol. 79 (1998) 549-550
Dans la présente étude nous voulons essayer de trouver lorigine de la déclaration suivante faite par Samuel à son peuple (1 S 12, 3):
Me voici.
Déposez à mon sujet devant le Seigneur et devant son messie:
de qui ai-je pris le buf
et de qui ai-je pris l'âne?
Qui ai-je exploité
et qui ai-je opprimé?
À qui ai-je extorqué de l'argent pour fermer les yeux sur son cas?
Je vous le rendrai.
Or, pour trouver le milieu de vie de cette déclaration, nous nous tournons vers les Archives royales de Mari, qui assez souvent nous aident à élucider des sujets bibliques.
À Mari on trouve justement un document, A.3696 1 , qui est une déclaration d'innocence jurée par de hauts fonctionnaires civils de l'état, et qui a des ressemblances étonnantes avec la déclaration de Samuel:
Depuis [l'intronisation (ou: que mon Seigneur m'a installé à mon poste)] 2 de mon Seigneur Zimri-Lim, argent, or, pierre fine, buf, âne, esclave mâle ou femelle, étoffe, couverture, fourniture de luxe de qualité de quelque sorte que ce soit et dont il est loisible qu'un humain quelconque s'empare, de la paille à l'or, je jure que je ne m'en suis pas emparé (leqûm) ni n'ai dit à quelqu'un de s'en emparer, ni ne l'ai vendu, ni ne l'ai mis en dépôt pour mes successeurs, ni ne l'ai donné à quelque humain que ce soit en contre-don ou en cadeau.
Argent, or, pierre fine, buf, âne, esclave mâle ou femelle, étoffe, couverture, fourniture de luxe de qualité de quelque sorte que ce soit, dont il est loisible qu'un humain quelconque s'empare, je jure que je ne me suis pas dépêché d'en spolier de force un particulier