Wim Hendriks, «Lectio e Qua Caeterarum Ortus facillime explicetur», Vol. 22 (2009) 3-40
More than once a great number of different readings of the same text can be found. If one wants to find the authentic text, one should look according to Griesbach for the reading 'e qua caeterarum ortus facillime ex plicetur', the reading that easily explains the rise of the others. However, textual criticism involves more than simply determ ining the original text. It also entails seeing how that text came to be modified over time. In addition, one may think of the efforts of Amphoux who distinguishes several 'editions' of the gospels before the text of the great uncials of the fourth century. In this study I will expose my method and illustrate my way of handling textual variants by five texts from the first chapter of the gospel of Mark. The Bezan Codex D.05 is evidently an important witness for this gospel.
Lectio e Qua Caeterarum Ortus facillime explicetur 33
Textes»84. Bernhard Weiß au contraire voit dans εξελθοντεσ ηλθον une
adaptation secondaire à Mc 1,2185. Il y a encore des auteurs qui choisis-
sent dans leur commentaire le singulier. Les voici: Vincent Taylor, Julius
Schniewind, Ernst Lohmeyer, Erich Klostermann, Pierre Benoit, Dennis
Nineham, Marie-Emile Boismard, Walter Schmithals, Simon Légasse86.
Dans les manuscrits grecs on peut distinguer les cinq leçons suivantes
(2a n’existe plus en grec).
1 εξελθων δε εκ τησ συναγωγησ ηλθεν εισ την οικιαν
2a εξελθων δε ευθυσ εκ τησ συναγωγησ ηλθεν εισ την οικιαν
2b και εξελθων ευθυσ εκ τησ συναγωγησ ηλθεν εισ την οικιαν
3 και ευθεωσ εξελθων εκ τησ συναγωγησ ηλθεν εισ την οικιαν
4a και ευθεωσ εκ τησ συναγωγησ εξελθων ηλθεν εισ την οικιαν
4b και ευθυσ εκ τησ συναγωγησ εξελθων ηλθεν εισ την οικιαν
5a και ευθεωσ εκ τησ συναγωγησ εξελθοντεσ ηλθον εισ την οικιαν
5b και ευθυσ εκ τησ συναγωγησ εξελθοντεσ ηλθον εισ την οικιαν
La leçon 1 est la plus courte, et peut être regardée comme le texte origi-
nal. Les autres leçons sont à expliquer à partir de cette leçon 1. Les verbes
de mouvement et les prépositions de direction sont ici une occasion pour
y ajouter le mot ευθυσ. Dans le grec de l’époque romaine ce mot ευθυσ
est normalement un adverbe de lieu, indiquant la direction: tout droit,
linea recta d’un lieu à l’autre. C’est aussi le cas dans la leçon 2: ευθυσ εκ
τησ συναγωγησ εισ την οικιαν σιμωνοσ, le chemin le plus direct de la
synagogue à la maison de Simon87. Dans la leçon 3 on trouve l’adverbe
ευθεωσ devant le participe εξελθων. Chez les écrivains hellénistiques ce
ευθεωσ est parfois un adverbe de lieu (indiquant la direction), en général
un adverbe de temps (quelquefois un adverbe de qualité). Ici on a les deux
84
Karl Ludwig Schmidt, Der Rahmen der Geschichte Jesu, Literarkritische Untersu-
chungen zur ältesten Jesusüberlieferung, Berlin 1919, 55.
85
Bernhard Weiß, Das Neue Testament: Tekstkritische Untersuchungen und Texthers-
tellung, Vol I-III, Leipzig 1894-19001.
86
Taylor, St Mark, 178-179; Schniewind, Markus, 54; Lohmeyer, Markus, 39; Kloster-
mann, Markusevangelium, 18; Benoit, Saint Marc, 24; Nineham, St Mark, 80; Boismard,
Synopse, 29; Schmithals, Markus, 126; Légasse, Marc, 133-134.
87
Voir ‘they went straight to the house of Simon and Andrew’ (The New English Bible),
et ‘rechtstreeks naar het huis van’ (traduction néerlandaise ‘Petrus Canisius’). Cfr ερχομαι
ευθυσ εξ εορτησ προσ σε, je viens tout droit d’une fête vers toi.