Alfred Marx, «L’impureté selon P. Une lecture théologique», Vol. 82 (2001) 363-384
This study sets out to review the different factors of impurity recognized as such by P. In the final analysis, these come down to two: death (with which ‘leprosy’ is connected) and sexuality. Whatever the original reason for considering these two factors as a source of impurity, P. has given them a theological reinterpretation by which he relates them to the story of the Fall; death and sexuality are characteristics of the human condition that are a result of the Fall, whereas the impurity which they bring about calls to mind the dissolution of the original connection between man and God.
plutôt l’impression que les critères n’ont été formulés qu’a posteriori, à partir de la liste des animaux traditionnellement consommés8. Ceci, sans doute, afin de donner des repères aux Juifs de la diaspora confrontés à d’autres pratiques alimentaires.
Mais, au fait, existe-t-il véritablement des animaux qui sont impurs? La question peut paraître saugrenue. Et pourtant, une lecture plus attentive de Lv 11 permet de faire deux séries d’observations. On s’aperçoit, tout d’abord, que le qualificatif d’impur n’est expressément associé qu’à deux classes d’animaux, les animaux terrestres (plus, en Lv 20,25, les oiseaux) et les bestioles, et, parmi celles-ci, uniquement les huit espèces distinguées par P, mais que, par contre, ce qualificatif n’est jamais employé pour les autres classes ou catégories, P utilisant à leur propos celui de Cq#$, abominable9. Et, surtout, on découvre que, contrairement à ce que l’on a coutume de penser, aucun être vivant n’y est jamais expressément qualifié d’impur, qu’au demeurant, ce qualificatif n’est pas davantage utilisé dans la liste correspondante de Dt 14,3-21, et qu’il ne l’est pas non plus dans le reste de l’AT: il y