Alfred Marx, «L’impureté selon P. Une lecture théologique», Vol. 82 (2001) 363-384
This study sets out to review the different factors of impurity recognized as such by P. In the final analysis, these come down to two: death (with which ‘leprosy’ is connected) and sexuality. Whatever the original reason for considering these two factors as a source of impurity, P. has given them a theological reinterpretation by which he relates them to the story of the Fall; death and sexuality are characteristics of the human condition that are a result of the Fall, whereas the impurity which they bring about calls to mind the dissolution of the original connection between man and God.
rapport aux autres nations. Mais elle lui permet aussi de mettre d’emblée à part le cas des animaux impurs.
La présentation de ce cas est assez redondante, et le contenu du ch. 11 paraît quelque peu hétéroclite. Le plan suivi par P n’est pas très clair5. De prime abord, on croit distinguer deux grandes parties: une première partie où sont passées en revue les différentes catégories d’animaux impurs (vv. 2b-23), et une seconde, qui met l’accent sur les pollutions résultant du contact avec le cadavre de ces différentes catégories d’animaux (vv. 24-43). Une lecture plus attentive permet toutefois de discerner, se superposant à la première, une autre subdivision, en quatre parties, correspondant aux quatre classes d’espèces vivantes, ces quatre classes étant elles-mêmes regroupées deux par deux.
Il y a tout d’abord les animaux terrestres hmhb (vv. 2b-8), puis ceux qui vivent dans l’eau, Mymb r#$) (vv. 9-12). À propos de chacune de ces deux premières classes d’animaux, P commence par donner les critères qui permettent d’identifier les espèces autorisées à la consommation (respectivement vv. 2b-3 et v. 9), puis ceux caractérisant les espèces interdites à la consommation (respectivement vv. 4-8 — chaque cas étant ici illustré par un exemple — et vv. 10-12).
Viennent ensuite les oiseaux, Pw( (vv. 13-23), et les bestioles, Cr#$ (vv. 29-48), ces deux classes étant séparées par un paragraphe où sont repris les différents critères servant à identifier les animaux terrestres impurs, en y ajoutant un nouveau (vv. 26-28). Chacune de ces deux classes est elle-même subdivisée en deux sous-classes. En ce qui concerne les oiseaux, P distingue entre oiseaux proprement dits, énumérant les vingt espèces qui ne doivent pas être consommées (vv. 13-19), et insectes ailés, Pw(h Cr#$, à quatre pattes, tous interdits (vv. 20.23), à l’exception de quatre espèces qui sont expressément identifiées, à la fois par des critères qui permettent de les reconnaître et par leur nom (vv. 21-22). Pour ce qui est des bestioles, toutes interdites à la consommation (vv. 29-38.41-43; voir aussi Lv 22,5), P commence par donner une liste de huit espèces,