Wim Hendriks, «Lectio e Qua Caeterarum Ortus facillime explicetur», Vol. 22 (2009) 3-40
More than once a great number of different readings of the same text can be found. If one wants to find the authentic text, one should look according to Griesbach for the reading 'e qua caeterarum ortus facillime ex plicetur', the reading that easily explains the rise of the others. However, textual criticism involves more than simply determ ining the original text. It also entails seeing how that text came to be modified over time. In addition, one may think of the efforts of Amphoux who distinguishes several 'editions' of the gospels before the text of the great uncials of the fourth century. In this study I will expose my method and illustrate my way of handling textual variants by five texts from the first chapter of the gospel of Mark. The Bezan Codex D.05 is evidently an important witness for this gospel.
14 WIM Hendriks
1 fuit iohannes in deserto baptizans et praedicans baptismum etc.
2 fuit iohannes baptizans in deserto et praedicans baptismum etc.
3 fuit iohannes baptizator in deserto et praedicans baptismum etc.
4 fuit iohannes baptizator in deserto praedicans baptismum etc.
Le numéro 1 est la leçon de la vetus latina, de la vulgate, même de la
neo-vulgate, même de quelques pères44. Probablement aussi de la vetus
syra –qui malheureusement n’a pas été conservée pour ce verset– parce
qu’on trouve cette leçon également dans la peshittâ. Le numéro 2 est la
leçon de la version syrienne de la main de Thomas de Harkel et de l’ara-
méen christo-palestinien, également de l’arménien et de l’éthiopien et de
la version gothique. De même –peut-être sous l’influence des manuscrits
grecs plus jeunes– du codex latin f. Le numéro 3 est la leçon de la version
bohaïrique et de la géorgienne. Enfin, le numéro 4 ne se trouve que dans
quelques manuscrits bohaïriques.
On trouve les leçons distinctes dans les témoins suivants45. Les éditions
sont fortement divisées46.
1 εγενετο ιωαννησ εν τη ερημω βαπτιζων και κηρυσσων βαπτισμα
D Θ 28 700 ℓ2211 a b c d ff2 l q r1 r2 t z vg syp
Eusèbe de Césarée Cyrille de Jérusalem Jérôme Augustin
2 εγενετο ιωαννησ βαπτιζων εν τη ερημω και κηρυσσων βαπτισμα
A Pvid W Γ Σ Φ λ φ π ε ω 565 579 1241 1424 2542 ℓ844
f syh syj (sa) arm eth got TR Sod Mrk UBS1-2 HGr
3 εγενετο ιωαννησ ο βαπτιζων εν τη ερημω και κηρυσσων βαπτισμα
a L ∆ 1342 δ bopt geo1 (omet ο βαπτιζων geo2) Tis8 Vog
[ο entre crochets dans SQE9,13,15 UBS3,3c,4 N27]
4 εγενετο ιωαννησ ο βαπτιζων εν τη ερημω κηρυσσων βαπτισμα
B 33 892*vid (omit ο 892c) 2427 bomss
W+H Wss Bov Nes SQE1,4 BOC SGQE
44
Voir Pontificia commissio pro nova vulgata bibliorum editione, Novum Testamen-
tum: Evangelia IV (Vaticanis 1979), 93 (avec Ioannes). Voir aussi Eusèbe (Démonstration
IX 6,4), Cyrille de Jérusalem (Catéchèses 3,6, mais omet και), Jérôme, (Sur Malachie 3,1,
Sur saint Mark 1,1-12), et Augustin (De consensu evangelistarum 2,6).
45
Je distingue les familles de manuscrits suivantes: λ = 1 118 205 209 1582 2193 (ƒ1), φ
= 13 69 124 346 543 788 826 828 983 (ƒ13), = K 114 265 489 1079 1219 1346 1816 (Ka), ε
= E F G H (Ki), famille ω = S V W (K1). Les témoins du groupe κ = M U X Y Γ 22 157 131
174 389 1071 sont seulement mentionnés, quand ils s’écartent de la majorité.
46
Les éditions critiques sont indiquées par des symboles à trois lettres: Tis W+H Wss Nes
(= Nes3-25) Sod Vog Mrk Bov BOC (= Bover-O’Callaghan) SQE UBS HGr (= Huck-Greeven)
N27. En outre: TR (= Texte Reçu) et SGQE (= Synopsis Graeca Quattuor Evangeliorum de
Boismard-Lamouille). On trouve les publications diverses du nouveau Nestle dans UBS3+4
SQE9+13+15 N26 N27. Si les éditions s’accordent avec N27, je ne mentionne que N27.