Wim Hendriks, «Lectio e Qua Caeterarum Ortus facillime explicetur», Vol. 22 (2009) 3-40
More than once a great number of different readings of the same text can be found. If one wants to find the authentic text, one should look according to Griesbach for the reading 'e qua caeterarum ortus facillime ex plicetur', the reading that easily explains the rise of the others. However, textual criticism involves more than simply determ ining the original text. It also entails seeing how that text came to be modified over time. In addition, one may think of the efforts of Amphoux who distinguishes several 'editions' of the gospels before the text of the great uncials of the fourth century. In this study I will expose my method and illustrate my way of handling textual variants by five texts from the first chapter of the gospel of Mark. The Bezan Codex D.05 is evidently an important witness for this gospel.
Lectio e Qua Caeterarum Ortus facillime explicetur 15
On peut regarder la leçon 4 comme une correction interne de la
tradition dite alexandrine47. La leçon 3 est alexandrine. La leçon 2 est
byzantine. Elles sont précédées par la première leçon. Celle-ci est par con-
séquent aussi bien pré-byzantine que pré-alexandrine. Donc dans N28 on
doit présenter la leçon originale εγενετο ιωαννησ εν τη ερημω βαπτιζων
και κηρυσσων βαπτισμα μετανοιασ εισ αφεσιν αμαρτιων.
Finalement je veux discuter les remarques faites par Keith Elliott à
propos de Metzger48. Elliott dit: «although the Commentary says that ‘it
is easier to account for the addition than for the deletion of the definite
article before βαπτιζων’, the text prints the article, albeit bracketed,
presumably because it is found in a.01». Elliott préfère le texte de Mc
1,4 avec l’article, mais sans les crochets. Voici son argument: «If Marcan
usage had been a criterion in determining the text of Mark, then it would
have been recognized that ο βαπτιζων is Mark’s normal way of descri-
bing John the Baptist». Alors que Metzger se réfère à Mc 6,25 et 8,28, où
N27 donne des formes de βαπτιστησ, Elliott au contraire fait mention de
Mc 6,14 et 6,24, où N27 a des formes de βαπτιζων. Le dernier observe
avec raison: «in fact there are textual variants at all four of these verses».
Il suggère que les formes de βαπτιζων soient originales. Mais on peut en
douter. S’il y a des variantes dans tous les quatres versets, aussi les formes
de βαπτιστησ peuvent être originales. Pour Elliott (et pour des autres)
‘Marcan usage’ est un élément important dans le raisonnement. J’ai mes
doutes sur ce point: nous ne pouvons pas prescrire à l’évangéliste ce qu’il
doit écrire, ni de quelle manière49. Je veux donc regarder de nouveau cette
question.
L’expression historisante (ιωαννησ) ο βαπτιστησ se présente dans le
texte de Mc du codex D dans les passages suivants. Une première conclu-
sion se révèle: dans le codex D il n’y a pas d’harmonisation entre Mc 1,4
et les quatre autres cas. C’est clair.
6,14 βαπτιστησ D S W Θ Ω φ 28 33 579 700 2542 it vg samss
βαπτιζων a A B C L N V ∆ Σ Φ λ π ε 124 565 892 1241 1342 1424 2427 TR N27
47
Il n’est pas certain que le type de texte dit alexandrin a son origine à Alexandrie de
l’Egypte ; en outre, tous les noms de types de texte sont arbitraires.
48
J. Keith Elliott, The Language and Style of the Gospel of Mark: An Edition of C.H.
Turner’s «Notes on Marcan Usage» Together with Other Comparable Studies (Supplements
to NT 71, Leiden etc 1993), 191-192. Voir aussi J.K. Elliott, ‘The Case for Thoroughgoing
Eclecticism’, dans David Alan Black (editor), Rethinking New Testament Textual Criticism
(Grand Rapids (MI) 2002), 110-111.
49
Voir Wim Hendriks, ‘Zoek het Koninkrijk der Hemelen: tekst en tekstgeschiedenis
van Mattheüs 6,33’, dans Broeder Jehosjoea: Opstellen voor Ben Hemelsoet, édité par Dick
Akerboom etc, (Kampen (NL) 1994), 137-150.