Wim Hendriks, «Lectio e Qua Caeterarum Ortus facillime explicetur», Vol. 22 (2009) 3-40
More than once a great number of different readings of the same text can be found. If one wants to find the authentic text, one should look according to Griesbach for the reading 'e qua caeterarum ortus facillime ex plicetur', the reading that easily explains the rise of the others. However, textual criticism involves more than simply determ ining the original text. It also entails seeing how that text came to be modified over time. In addition, one may think of the efforts of Amphoux who distinguishes several 'editions' of the gospels before the text of the great uncials of the fourth century. In this study I will expose my method and illustrate my way of handling textual variants by five texts from the first chapter of the gospel of Mark. The Bezan Codex D.05 is evidently an important witness for this gospel.
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La leçon la plus courte 1 a beaucoup de chance d’être la plus originale.
Les autres peuvent être déduites de cette leçon. La leçon 2 dit explici-
tement qu’il s’agit de Simon. Avec l’addition de l’article devant le nom
propre, la leçon 2b est une hypercorrection de la leçon 2a. La leçon 3 est
enfin une combinaison des leçons 1 et 2b; elle est donc tertiaire. Jakob
Wettstein déclare l’origine des leçons 2 et 3 avec les mots: «haec verba
(του σιμωνοσ avec ou sans αυτου) Matthaeum interpretantur, ne An-
dreas Christi frater fuisse videretur»65.
Les auteurs de TNT soulignent l’analogie de Mc 1,16 avec Mt 13,57:
«Bei Matth 13,57 wie bei Mark 1,16 ist die Abfolge klar»66. Il s’agit dans
le texte de Mt du fait qu’un prophète n’est méprisé que dans sa patrie. Les
manuscrits grecs offrent les quatre leçons suivantes.
1 εν τη πατριδι dans la patrie
2a εν τη πατριδι αυτου dans sa patrie
2b εν τη ιδια πατριδι dans la propre patrie
3 εν τη ιδια πατριδι αυτου dans sa propre patrie
La leçon 1, de Mt 13,57, la plus courte, est la plus originale. Les autres
leçons peuvent être expliquées d’après celle-là. Les leçons 2a et 2b ex-
plicitent qu’il s’agit de la (propre) patrie du prophète. La leçon 3 fait
une combinaison de 2a et 2b, et par conséquent elle est tertiaire. Dans
les mots de TNT: «Nur aus 1 erklärt sich alles weitere. Ob 2a früher ist
als 2b oder ob sie nebeneinander entstanden sind, darüber kann man
sich streiten. Daß 3 jedenfalls die späteste Lesart darstellt, scheint ein-
deutig»67. La leçon 2a se trouve dans la plupart des témoins grecs et dans
la majorité des versions ; elle est byzantine68. La leçon 2b se trouve dans
a Z φ 174 892 (~1241) Orig1/3; elle est alexandrine. La conflation dans
la leçon 3 se présente dans C. Parce que la leçon 1 les précède, elle est
aussi bien pré-alexandrine que pré-byzantine. Cette leçon ancienne de
Mt 13,57 se trouve dans B D Θ 0281 33 700 1424 a d k vgms suivie par le
nouveau Nestle.
Je retourne à Mc 1,16. TNT continue: «ganz ähnlich ist es bei Mark
1,16». Cela signifie rien d’autre que: 1 > 2a > 2b > 3. Quand même TNT
dit: «hier scheint die einzig mögliche Abfolge 2a > 2b > 1 > 3». Ici la leçon
65
Johann Jakob Wettstein, Novum Testamentum Graecum editionis receptae cum
lectionibus variantibus nec non commentario pleniore opera et studio, Tomus I, (Amste-
laedami 1751), 554.
66
TNT1, 295, TNT2, 297.
67
TNT1, 295, TNT2, 297.
68
Notamment dans L N W Γ ∆ Σ Φ 0106 λ ε ω 28 565 579 1342 b c ff2 (g1) h l q r2 z vg
arm geo Origène2/3 (in sua civitate sa bo) et le Texte Reçu.