Wim Hendriks, «Lectio e Qua Caeterarum Ortus facillime explicetur», Vol. 22 (2009) 3-40
More than once a great number of different readings of the same text can be found. If one wants to find the authentic text, one should look according to Griesbach for the reading 'e qua caeterarum ortus facillime ex plicetur', the reading that easily explains the rise of the others. However, textual criticism involves more than simply determ ining the original text. It also entails seeing how that text came to be modified over time. In addition, one may think of the efforts of Amphoux who distinguishes several 'editions' of the gospels before the text of the great uncials of the fourth century. In this study I will expose my method and illustrate my way of handling textual variants by five texts from the first chapter of the gospel of Mark. The Bezan Codex D.05 is evidently an important witness for this gospel.
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και εξηλθεν η ακοη αυτου πανταχου εισ κτλ75. En outre, la variante
ευθυσ πανταχη est donnée par a2 et L76.
Il y a encore un manuscrit avec και εξηλθεν η ακοη αὕτη κτλ au lieu
de και εξηλθεν η ακοη αυτου κτλ. Cette leçon avec αὕτη signifie: cette
rumeur = la rumeur de lui, concernant lui, ou la rumeur de cette chose.
La tournure η ακοη αὕτη veut dire qu’il s’agit dans η ακοη αυτου d’un
génitif objectif77. La question se présente quelle leçon est la plus originale,
celle avec αὕτη ou celle avec αυτου. Les versions peuvent éventuellement
donner une solution. Je commence par la vetus latina, puis je laisse suivre
les autres versions anciennes.
Faisant de nouveau attention à la présence ou absence de ευθυσ = sta-
tim ou πανταχου = ubique, les versions latines offrent l’image suivante.
Il faut quand même remarquer que les traducteurs ont lutté à rendre εισ
ολην την περιχωρον τησ γαλιλαιασ, vers tous les environs de Galilée: in
omnem circumadjacentem regionem, circa regiones, in omnem regionem
galilaeae. Ici la première traduction est plus adéquate que la dernière.
a et exiit rumor iste in omnem regionem galilaeae ff2
et processit rumor iste in omnem regionem (illam) galilaeae (c) r1
b et processit rumor iste statim in omnem regionem galilaeae d
et processit rumor eius statim in omnem regionem galilaeae l z vg
exiit autem rumor eius statim in omnem regionem galilaeae f
et processit et abiit rumor eius statim in omnem regionem etc δ
c et exiit rumor hic ubique circa regiones galilaeae bq
et exivit fama haec ubique in omnem circumadjacentem regionem etc e
Un des grands avantages des manuscrits de la vetus latina est la plu-
ralité lexicale. Cette pluralité s’est constituée ‘en allant’. Donc, l’ancienne
version latine a passé à travers un développement plus ou moins linéaire.
Cela ne peut pas être conclu à partir du sommaire donné – qui consiste en
effet dans une approche artificielle. On peut néanmoins, à part de statim
et ubique, tenant compte des autres mots, faire l’ordre suivant.
75
Alfred Schmidtke, Die Evangelien eines alten Unzialcodex (Ba-Text): Nach einer
Abschrift des dreizehnten Jahrhunderts, Leipzig 1903.
76
Ainsi les éditions du texte des codices a et L par Tischendorf. La leçon πανταχη dans
codex L est niée dans N26 et N27, mais πανταχη se trouve dans le manuscrit (voir micro-
film). Il faut mentionner encore (περιχωρον) + τησ ιουδαιασ dans a*, + του ιορδανου
dans 28.
77
Voir Taylor, St Mark, 177: «The genitive αυτου is objective, ‘the report about him’, as
in the LXX in Nah i.12 (η ακοη σου), Jer vi.24 (την ακοην αυτων), etc».