Wim Hendriks, «Lectio e Qua Caeterarum Ortus facillime explicetur», Vol. 22 (2009) 3-40
More than once a great number of different readings of the same text can be found. If one wants to find the authentic text, one should look according to Griesbach for the reading 'e qua caeterarum ortus facillime ex plicetur', the reading that easily explains the rise of the others. However, textual criticism involves more than simply determ ining the original text. It also entails seeing how that text came to be modified over time. In addition, one may think of the efforts of Amphoux who distinguishes several 'editions' of the gospels before the text of the great uncials of the fourth century. In this study I will expose my method and illustrate my way of handling textual variants by five texts from the first chapter of the gospel of Mark. The Bezan Codex D.05 is evidently an important witness for this gospel.
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6,24 βαπτιστου A C D N W Γ Σ Φ λ φ π ε ω 28 33 579s 700 892 1241 1342 1424 2542 it vg sa
βαπτιζοντοσ a B L ∆ Θ 565 2427 syh N27 [TR
6,25 βαπτιστου a A B C D N W Γ ∆ Θ Σ Φ λ φ π ε ω 28 33 565 579s 1241 1342 1424 2427
βαπτιζοντοσ L 700 892 2542 [it vg TR N27
8,28 βαπτιστην a A B C D L N W Γ ∆ Θ Σ Φ λ φ π ε ω 33vid 579 700 892 1241 1342 1424
βαπτιζοντα 28 565 [2427 2542it vg TR N27
Cette non-harmonisation de D.05 me semble un signe de l’originalité:
dans tous les quatre cas, les formes de βαπτιστησ sont à préférer. Cela
en contraste avec Mc 1,4: εγενετο ιωαννησ εν τη ερημω βαπτιζων και
κηρυσσων βαπτισμα μετανοιασ εισ αφεσιν αμαρτιων, parut Jean,
homme du désert, baptisant et proclamant un baptême de conversion en
vue de pardon des péchés (voir aussi Actes 19,4)50. L’originalité de cette
non-harmonisation est encore plus acceptable, quand on donne atten-
tion aux différents niveaux de la tradition: vis à vis les traditions plutôt
biographiques de Mc 6,14.24.25 et 8,28, le texte de Mc 1,4 se présente
comme une tradition ancienne. Ainsi s’avère de nouveau que dans Mc 1,4
la première leçon est à préférer comme la plus originale.
Egalement Gordon Fee, Studies in the Theory and Method of New
Testament Textual Criticism, se réfère à Mc 1,451. Il souligne l’usage de
ο βαπτιστησ dans les trois évangiles synoptiques. On sait que dans Mc
1,4 il s’agit de baptiser et proclamer un baptême de conversion; en même
temps on peut signaler que dans tous les autres cas il s’agit de quelque
chose tout à fait différente que baptiser: en effet, ici il s’agit de Jean le
Baptiste, une figure historique. Voici les textes.
Mt 3,1 παραγινεται ιωαννησ ο βαπτιστησ κηρυσσων pas de variation
Mc 1,4 βαπτιζων και κηρυσσων βαπτισμα μετανοιασ (2 verbes+objet commun)
parut Jean dans le désert baptisant et proclamant un baptême
Mt 14,2 ιωαννησ ο βαπτιστησ pas de variation
Mc 6,14 ιωαννησ ο βαπτιστησ D S W Θ Ω φ 28 33 579 700 2542 it vg samss
50
Walter Grundmann, Das Evangelium nach Markus (THNT 2, Berlin 19592, 19777),
36-37, indique la différence en ces mots: «Das Partizipium ‘der Taufende’ schaut auf sein
Tun, während die Bezeichnung ‘der Täufer’ (Mk 6,14.24f) ihn als geschichtliche Erscheinung
() charakterisiert».
51
Gordon D Fee, ‘Modern Textual Criticism and the Synoptic Problem: On the Problem
of Harmonization in the Gospels’, dans Studies in the Theory and Method of New Testa-
ment Textual Criticism (edited by E. J. Epp and G. D. Fee, StD 45, Grand Rapids (MI) 1993,
174-182), voir 178-179. Fee ne mentionne pas la variation dans Lc 7,28.